Les troubles du comportement sont courants dans la société moderne et comprennent un éventail de troubles. L’OMS estime qu’il existe 450 millions de cas de troubles mentaux, neurologiques ou comportementaux dans le monde et que la plupart ne sont ni diagnostiqués ni traités. Bien que de nombreuses recherches aient été menées sur les troubles du comportement, impliquant des disciplines aussi diverses que la psychologie, la neurophysiologie et la psychiatrie, il peut encore être difficile de cerner une cause précise à cette famille insaisissable de troubles. Nombreux sont les troubles qui ne peuvent être guéris bien que l’application d’un traitement approprié puisse toujours garantir que ces conditions soient gérées efficacement. Cela permet à ceux qui en souffrent de vivre une vie équilibrée et productive.

Comprendre ce qu’est un trouble de comportement

Les troubles de comportement sont les conditions, relativement inflexibles, qui réduisent fortement la possibilité pour le sujet d’avoir des relations sociales efficaces et satisfaisantes pour lui-même et pour les autres. Ils se manifestent généralement par une sensation éternelle insatisfaction, angoisse, anxiété, détresse, agressivité, inhibition et bien d’autres. Parmi les troubles de comportement les plus courants, on peut citer les phobies, les crises de panique et hypocondrie, obsessions et compulsions, anxiété ou inquiétude généralisée comme l'aboulie, troubles de l’alimentation tels que l'anorexie ou la boulimie, difficulté à établir et maintenir des relations sociales et un comportement impulsif, etc. Les personnes atteintes ne sont généralement pas conscientes que leurs modes de pensée ou de comportement sont inappropriés et dysfonctionnels. Les personnes normales sont capables de s’adapter efficacement à différentes situations de la vie et ont tendance à adopter un mode alternatif lorsque le style habituel est inefficace. À l’inverse, les personnes atteintes d’un trouble de comportement sont rigides et ont tendance à réagir de manière inappropriée aux problèmes de la vie. Les relations avec les membres de la famille, les amis et les collègues deviennent difficiles, insatisfaisantes, conflictuelles et les personnes souffrant des troubles sont systématiquement évitées. Les origines des troubles du comportement peuvent être de nature différente. Pour développer des stratégies d’intervention efficaces, une observation attentive de ces comportements est nécessaire, afin d’en comprendre pleinement les causes et d’identifier les ressources les plus appropriées à utiliser. Un spécialiste fonde le diagnostic du trouble de la personnalité sur les antécédents de développement de la personne, à la recherche de schémas de pensée et de comportement répétitifs et inadaptés. Ces régularités ont tendance à devenir apparentes lorsque la personne résiste avec ténacité à les changer malgré leurs conséquences négatives.

Traitements par approche pharmaceutique

Pour la plupart, il n’existe malheureusement pas de remède qui permet de lutter efficacement contre ces problèmes si complexes. Le traitement se limitera donc à la gestion des symptômes les plus perturbateurs qu’ils manifestent. Les symptômes d’anxiété et de dépression et d’autres symptômes émotionnels constituent le premier objectif du traitement. La gestion d’un trouble du comportement avec des médicaments peut s’effectuer sur ordonnance et en vente libre. Parmi les médicaments en vente libre qui se sont avérés efficaces, on peut citer la vitamine B6 avec du magnésium, qui aide à gérer le comportement des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA), tout comme l’acide folique. Les médicaments sur ordonnance pour les troubles du comportement sont puissants et ne doivent être pris que sur les conseils et sous la surveillance d’un médecin traitant. Des médicaments tels que les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine peuvent réduire à la fois la dépression et l’impulsivité. Les médicaments anticonvulsivants peuvent aider à réduire les crises de colère et les comportements impulsifs. La rispéridone s’est avérée utile aussi bien avec la dépression qu’avec la dépersonnalisation caractérisant le trouble de la personnalité borderline. Il faudra cependant noter que la pharmacothérapie n’affecte pas les caractéristiques de la personnalité.

Thérapie comportementale et cognitive

La psychothérapie cognitivo comportementale est une méthode qui permet de travailler sur la psychologie de la personne et, en même temps, lui apprend à tolérer les situations qui provoquent de l’anxiété, de la phobie ou des crises de panique. En pratique, le traitement du trouble de comportement par cette thérapie combine la composante cognitive (c’est-à-dire qu’elle se concentre sur les processus mentaux) avec la composante comportementale. Cette psychothérapie utilise des procédures visant à modifier non seulement les comportements manifestes, mais également les émotions, les attitudes, les attentes et les croyances du sujet. La théorie est basée sur le concept que les réponses comportementales et émotionnelles sont fortement influencées par les idées, les pensées, les croyances et les croyances liées aux événements du vécu. Les distorsions cognitives persistent dans le temps et entravent la capacité du patient à faire face à ses troubles psychopathologiques, malgré le malaise ressenti et les opportunités d’intervenir sur les raisons de leur origine. En termes très simples, la psychothérapie cognitivo comportementale vise à encourager, dans la mesure du possible, la récupération du bon sens.

Les étapes de la thérapie comportementale

La thérapie comportementale est un traitement qui consiste à affaiblir progressivement les liens entre les stimuli anxieux et la perception de l’anxiété. La durée de la psychothérapie cognitivo-comportementale est étroitement liée à la gravité du trouble traité. En général, le traitement est divisé en une période de quatre à douze mois, mais pour avoir les premiers bienfaits, il faut environ 6 à 8 séances. Les séances de thérapie comportementale sont divisées en les phases suivantes :
  • Évaluation initiale : le thérapeute recueille des informations sur les causes de l’inconfort, ses déclencheurs ou les circonstances anxieux, etc. À travers cet entretien, parfois soutenu par des tests psychodiagnostiques, le thérapeute est en mesure de cadrer correctement la représentation subjective de la réalité à l’origine du troubles du patient.
  • Psychoéducation : le psychothérapeute illustre au patient les différentes affections et situations qui peuvent induire anxiété et panique, en expliquant que ce sont des faits inoffensifs. Cette phase de psychothérapie cognitivocomportementale est très importante, car le sujet vit le problème psychologique avec un malaise grave.
  • Restructuration cognitive : cette phase implique un dialogue entre le psychothérapeute et le patient pour tenter de comprendre les causes de l’anxiété, des pensées déformées et des interprétations associées au malaise. Cette interaction est importante pour reconnaître quelles pensées qui déclenchent des crises de panique sont déformées et n’ont rien de réel. Le patient doit surveiller les pensées, croyances et perceptions négatives pour en prendre conscience et comprendre qu’elles ne constituent rien d’important. La restructuration cognitive comprend également la "décatastrofisation", c’est-à-dire que des situations sont proposées, en essayant de comprendre ce qui pourrait arriver si les pires craintes se réalisaient et si celles-ci seraient aussi désastreuses qu’on le croit.
  • Exposition : la dernière étape de la thérapie comportementale oblige le patient à s’exposer à des circonstances susceptibles de déclencher les symptômes redoutés, tels que des étourdissements, des palpitations et une sensation d’étouffement. Ces situations peuvent être recréées avec diverses méthodes, telles que l’effort physique ou la respiration.

Quels résultats devrait-on attendre d’une thérapie comportementale ?

La psychothérapie cognitivo comportementale permet d’obtenir des bénéfices significatifs après seulement quelques séances. Le processus est donc considéré comme conclu lorsque la personne arrive à affronter calmement la situation qui déclenche le plus d’anxiété ou de panique (par exemple, parler devant un public, conduire une voiture, être au milieu d’étrangers ou un endroit fermé, etc.) Dans le cas de problèmes psychologiques plus graves, la thérapie comportementale peut être intégrée à l’utilisation de médicaments psychotropes et d’autres formes de traitement. L’application des méthodes proposées doit être systématique et répétitive. Le patient ne doit pas être pressé d’obtenir des résultats, sinon il y a un risque d’évoquer le sentiment inverse, c’est-à-dire de provoquer de l’anxiété dans la poursuite du but. La thérapie cognitivo comportementale doit être abordée comme une échelle : progressivement, vous prenez conscience de votre psychopathologie, puis abordez le problème dans la vie réelle dans le but de guérir.